BULLETIN D’INFORMATION AUTHENTIQUEMENT PROFESSIONNEL
N° : 3
« Tout
va très bien, Madame
C’est
sur ce refrain que nous nous sommes quittés depuis notre parution de janvier,
qui nous a valu un nombreux courrier (disponible sur notre site intranet
MAGELLAN, « des hommes et des femmes » « organisations
syndicales » « SNIFIP » « actualités »).
Quoi
de neuf, depuis ?
Pas
grand-chose, presque rien.
La
petite musique continue, sans grande conviction.
« tout
va très bien… »
Une
plaquette de soixante quatre pages a été diffusée à chaque agent (couverture
caca d’oie, titre : La direction générale des Finances publiques).
Elle
explique, en une première partie, les missions de notre administration et dans
une deuxième partie, la fusion. Ce document est plutôt bien fait et ne mérite
pas le sort que lui a été réservé
par certains agents, à savoir la corbeille à papier.
Des
réunions ont été organisées pour présenter le déroulement de la fusion, et
commencent par un film qui met en vedette les pilotes du processus. Elles se déroulent
parfois sous les quolibets, souvent avec un questionnement critique, rarement
avec un impact réellement constructif.
Le
magazine Challenges se fait l’écho du livre remarquable de Pierre
CAHUC et André ZYLBERBERG « Les réformes ratées du Président SARKOZY »,
qui rangent parmi celles-ci la fusion DGI/DGCP.
« tout va très bien… »
Ainsi
va la fusion, avec les principes rappelés par le Directeur Général des
Finances Publiques : professionnalisme, écoute, progressivité,
information exhaustive.
Tout cela cache mal le manque de souffle, l’absence d’imagination, la carence de vision d’avenir, les non dits et le manque de courage ; on gère péniblement une tâche difficile, pour un maigre résultat final.
Où
allons-nous ? à tout coup vers une juxtaposition de services et de métiers
plus ou moins bien agglutinés.
« tout
va très bien… »
Michel
DURAND
Dans
notre dernière livraison du bulletin Snafip (n°89, consultable sur le site intranet
« SNAFIP » « actualités ») nous avons signalé, sans agressivité et autant que
possible avec humour, la fortune – au sens étymologique- qui a favorisé les
Inspecteurs Principaux.
Le
but n’était évidemment pas de clouer au pilori des collègues que nous
estimons, mais d’essayer de prendre appui sur cet évènement pour essayer de
faire en sorte que le cadre A de base –entre autres- ne soit pas oublié.
Sinon,
les syndicats, à quoi ils servent ?
Car
la situation, il faut bien le dire, n’est guère favorable aux « petits »
cadres A, qui font parti des oubliés de la grande distribution de primes et de
postes en faveur du personnel de direction,
dont les artisans de la fusion ont du juger la coopération indispensable…
« Tous
ceux dont les intérêts pouvaient être menacés par les projets annoncés de
Nicolas SARKOZY ont vite compris que le gouvernement était prêt à concéder
beaucoup pour que les réformes « se réalisent ». Ils savaient dès
lors que des arrangements leur permettant même d’améliorer leur situation étaient
possibles » P CAHUC A. ZYLBERBERG, op. cit.
C’est
ainsi que notre nouvelle administration devient de plus en plus un terrain où
s’affrontent âprement, pour une parcelle de pouvoir ou d’honneur, des
dirigeants qui n’ont le plus souvent pas grand-chose à diriger, par la suite
du morcellement des responsabilités et des compétences. Heureusement, il y a
les statistiques, les objectifs, et la définition des périmètres de compétences,
et les autres petits tracas organisationnels issus des chamboulements de la
fusion.
Pendant
ce temps, ceux qui font le travail sur le terrain se débattent avec un manque
de moyens souvent pénible, n’arrivent pas à se faire rembourser leurs frais
de déplacement à un tarif convenable, subissent des changements plus ou moins
consentis et sont de plus en plus perplexes sur le contenu de leurs missions.
Une
hiérarchie, devenue nombreuse, de cadres de direction, passe le plus clair de
son temps à contrôler –pardon, auditer, c’est plus moderne- évaluer à
l’aune de statistiques absconses et parfois carrément irréalistes le travail
des autres, donner des conseils avisés sur des questions qu’elle ne connaît
pas toujours dans leur réalité quotidienne, et à organiser des réunions.
C’est
cette catégorie d’acteurs qui est aujourd’hui privilégiée, parce
qu’elle est plus indispensable que toute autre à la réalisation, au moins de
façade, de cette fameuse fusion dont on attend un « effet
d’affiche » en haut lieu.
Une
traduction symptomatique de cette politique est donnée par le classement, dans
la catégorie des cadres de direction des Inspecteurs Principaux, décidément
à la fête ces derniers temps, mais
dont sont exclus les Trésoriers Principaux, qualifiés de cadres intermédiaires.
Il est vrai qu’ils font eux un travail de terrain, qui semble avoir perdu
toute considération…
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