DE L'HUISSIER DU TRESOR
PUBLIC
Ce
n’est pas souvent qu’un syndicat réalise les objectifs qu’il s’était
fixé
au départ. Certes, cela a pris 16 années, mais le résultat est maintenant
acquis.
Sa
ténacité, pour ne pas dire son opiniâtreté, lui ont fait tenir bon dans les
difficiles épreuves du commencement, les doutes de beaucoup et même les
sarcasmes de certains. La qualité de sa plume, son talent de polémiste au
service d’une pensée lucide, que beaucoup ont apprécié au fil des parutions
du bulletin syndical, ont fait souffler un vent nouveau dans notre corporation,
trop endormie sur le mol oreiller de ses privilèges fragiles.
Puis
vint la réussite : élection de Guy LABERGERIE en CAP lors du scrutin de
1994, réforme du statut des
huissiers promus en catégorie A en 1997, amélioration, à chaque consultation,
des résultats électoraux.
Avec
l’obtention du cadre A, une grande partie du chemin avait été parcourue,
mais notre statut, qui avait été amputé, entre le projet et la version définitive,
du grade d’huissier principal, ne
comportait pas de grade de débouché : cette lacune était grave, surtout
pour les jeunes collègues qui ne voyaient pas très bien ce qu’ils pourraient
faire après 45 ans, arrivés dans les échelons terminaux d’une carrière
sans issue. Cette lacune coupait aussi psychologiquement les huissiers de la catégorie
A normale, et les enfermait dans une sorte de corps atypique dont il avait
pourtant maintes fois été question de les sortir.
Il
n’aura pas fallu moins de 10 années de réunions, négociations, projets,
propositions, discussions pour aboutir à intégrer pleinement et entièrement
les huissiers dans la catégorie A ; à la fin, la constance de notre
syndicat a fini par vaincre les réticences et même des volte-face de notre
Direction Générale.
Pour
la petite histoire, notre revendication, qui était prêt d’aboutir entre les
mains de M. MARIEL en 2001, fut brutalement interrompue par M. GILLET qui lui
succéda, et dut son aboutissement à l’arrivée de M. LAMIOT en qualité de
Directeur Général, assisté sur ce dossier de M. GROSSKOPF .
Aujourd’hui,
que dire de notre nouveau statut : tout simplement qu’il nous satisfait,
qu’il constitue pour tous les huissiers une victoire, et l’aboutissement de
nos efforts ; nous ne regrettons qu’une chose, que la DGCP n’ait point
accordé à un RP, voire un TP, la possibilité de tenir un emploi d’huissier
principal
A
considérer le premier mouvement de mutation du nouveau statut, nous devons dire
notre satisfaction de voir que deux collègues vont regagner des fonctions
comptables, et treize des fonctions non comptables : c’est la preuve que
ce nouveau statut correspondait à un besoin de fluidité, qui doit demain
entrer dans les habitudes des collègues, mais aussi des hiérarchies locales,
qui ne sont pas forcément toutes encore acquises à ce nouvel état d’esprit.
Le début est toutefois encourageant.
Avec
ce nouveau statut, apparaît aussi une véritable révolution dans le régime
indemnitaire : les indemnités d’acte, ô combien appréciées à l’époque
glorieuse des poursuites de masse, laissent la place à des primes dont seule
une partie sera variable, et partiellement corrélée au volume d’actes dressés.
Il serait malséant de ne pas être satisfaits de cette évolution, qui donnera
de notre métier une image plus conforme à l’éthique de la fonction
publique, et aussi, ne nous en cachons pas, une plus grande sécurité dans le
montant de nos ressources, face aux évènements de la vie (maladie, handicap),
et face à la baisse constante du nombre de procédures. Il faut se rappeler la
question maintes fois posée, à juste titre, de l’avenir d’un huissier
victime d’un accident et ne pouvant plus exercer ses fonctions, pour considérer
le progrès réalisé
Notre
victoire est une conclusion, mais pas une conclusion définitive : devenus
inspecteurs chargés des fonctions d’huissiers pour ceux qui resteront dans
cette voie, ou inspecteurs, voire receveurs-percepteurs, il nous revient de
continuer, avec la même efficacité et la même constance qu’hier, le combat
syndical pour un meilleur positionnement du cadre A de base, et une
revalorisation des fonctions et des primes de la catégorie A non comptable
C’est
à ce nouveau challenge que va s’atteler notre syndicat, qui devient le
Syndicat des Inspecteurs du Trésor Public (S.I.T.P) pour se mettre en conformité
avec le nouveau statut. Comme par le passé, notre cohésion et notre volonté
feront notre force.
PROCHAINE
GRANDE REUNION DES HUISSIERS DU TRESOR PUBLIC
Jeudi
14 juin 2007 à 9 heures 30
VAUBAN
salle 0064 sud 1 139 rue de Bercy PARIS XII°
Métro :
Ligne M 14 station BERCY
Un
repas amical aura lieu ensuite
S’inscrire
obligatoirement auprès de Jean-claude PINAUD, teléphone 01 30 35 93 15