En cette période électorale, présidentielle
puis, ne l’oublions pas, législative, il est bon que notre fédération, qui
regroupe le SNAT et Le SIHTP, prenne position.
C’est une position limpide, qui
découle du respect des convictions politiques de chacun : non seulement
nous n’appelons à voter pour aucun candidat en particulier, mais nous nous
refusons à entrer dans le moindre débat sur les qualités personnelles ou les
programmes respectifs des uns ou des autres, car nous savons par expérience
« que les promesses électorales n’engageant que ceux qui les croient » !
Nous n’avons qu’un souhait,
continuer à unir nos efforts pour : *accompagner l’évolution de notre
travail et de nos missions en exigeant qu’elle se fasse dans le respect des
agents,
*améliorer le dialogue social et
le défendre contre la culture hiérarchique qui reste bien lourde chez nous,
*défendre le pouvoir d’achat
en améliorant autant que possible les avantages catégoriels puisqu’il est
devenu très difficile d’obtenir des mesures générales.
C’est en cela que nous croyons en un syndicalisme autonome.
Le 4 décembre prochain, les élections
professionnelles en C.A.P auront lieu, le SNAT et le SIHTP défendront ces
principes de bon sens que beaucoup ont oublié.
Si vous pensez que le
syndicalisme authentique repose sur la défense des agents et de leur cadre de
travail, et non point sur des prises de position politiques ou religieuses,
rejoignez nous et aidez nous à faire entendre notre voix dans les organismes
paritaires.
REPRESENTATIVITE :
hommage à KAFKA
Puisque nous sommes en période
électorale, profitons-en pour parler d’élections. En matière de
consultations politique, tout citoyen en possession de ses droits civiques peut
être candidat à toute élection ; la seule restriction concerne les élections
présidentielles, où il faut de plus faire état d’un certain nombre de
parrainages. Ce principe de libre accès est un principe démocratique majeur.
En matière syndicale, il n’est
pas respecté. En gros, pour pouvoir se présenter aux élections des représentants
du personnel, il faut d’abord faire preuve de sa représentativité.
Ce principe est kafkaïen, on
imagine le dialogue :
-le syndicat « je veux me
présenter aux élections en CAP, car j’ai des idées à défendre »
-l’administration « vous
ne pouvez pas, car vous devez être représentatif ; pour l’être, vous
devez avoir déjà participé aux élections et vous être bien conduit du temps
de l’occupation nazie ! »
-le syndicat « mais comment
voulez-vous que je devienne représentatif un jour, si je ne peux me présenter
aux élections ? et du temps des nazis, notre syndicat n’existait pas
encore »
-l’administration « on
n’y peut rien, ce sont les lois PERBEN »
Tout le monde est d’accord
depuis quelques décennies que cela ne peut continuer ainsi, mais personne n’a
pour l’instant fait de vraies réformes. Sous la houlette de M. LARCHER, des
propositions ont été faites, très timides, le principal point étant la
suppression des conditions tenant à la résistance aux nazis (plus de soixante
ans après, ça ne mange pas de pain)… pour le reste, il faudra encore prouver
que l’on est représentatif pour participer aux élections, en vertu du
principe du serpent qui se mord la queue (d’autres, plus sérieux appellent
cela un système d’exclusion).
Et avec tout ça, on s’étonnera
que le syndicalisme tourne en rond !