Inspecteurs huissiers :

« qui veut noyer son chien dit qu’il a la gale ».

La rentrée s’avère assez tendue pour nombre d’inspecteurs huissiers, qui sont manifestement victimes, dans certaines trésoreries générales, d’une sorte de vindicte, difficile à expliquer, qui se développe depuis plusieurs mois.

C’est ainsi que des directions locales s’ingénient à leur ôter toute activité de poursuites, en confiant celles-ci aux huissiers privés, ou en érigeant des seuils de poursuites à des niveaux irréalistes, quitte à user et abuser des admissions en non valeur.

Ensuite, elles considèrent, lors de l’attribution de la part variable, que les quotas ne sont pas remplis, que l’huissier ne travaille pas assez et lui amputent cette part variable d’un pourcentage pas forcément très important en termes pécuniaires (encore que par les temps qui courent, de baisse généralisée du pouvoir d’achat, toute somme compte), mais qui prend immanquablement un caractère vexatoire.

C’est d’ailleurs, à notre avis, la motivation principale de certains notateurs qui entendent par là « faire rentrer dans le rang » une population connue pour son caractère indépendant.

C’est ainsi que certains départements n’hésitent plus à mettre les huissiers dans les bureaux pour faire du travail administratif (qui n’est guère leur spécialité, mais qu’importe, ce n’est point tant de ce travail dont on a besoin que de les faire ployer devant une hiérarchie qui devient pléthorique et qui a de plus en plus besoin de justifier sa coûteuse existence).

En quelque sorte, on réinvente la corvée !

On nous rapporte que dans le Rhône, tous les huissiers seront astreints à 1 jour minimum de corvée, et 2 jours et demi pour ceux qui ont peu d’actes.

Certes, cela ne se passe pas partout ainsi ; il y a même des départements où règne une bonne ambiance de travail et de confiance entre la direction locale et ses huissiers : dans l’Essonne, nos collègues récupèrent au prix d’un effort important la quasi-totalité des poursuites, pour le plus grand bénéfice des finances publiques.

 Tout cela illustre à quel point les initiatives locales ont besoin d’être encadrées. Sinon, on ne sait plus où on va, chacun fera sa cuisine dans son coin, au gré des coutumes locales et des caprices du seigneur des lieux.

Alors, où est passée la cartographie des emplois d’huissier qui devait servir de guide pour les implantations futures ? Annoncée il y a trois ans déjà, elle semble perdue dans les marais de l’oubli.

Où est passée la définition de la doctrine d’emploi de ces mêmes huissiers, elle aussi annoncée il y a trois ans et peut-être ensevelie, comme bien d’autres projets, dans les sables mouvants du pays hostile de la fusion.

Il est plus que temps de rouvrir le débat.

Le SNIfip, qui n’a pas oublié qu’il est, à l’origine, un syndicat d’huissiers, ouvre le débat et vous soumettra prochainement une pétition ; il espère ainsi, avec le concours des syndicats qui voudront bien s’intéresser à cette question, faire évoluer le dossier.

Merci de votre confiance.

Michel DURAND

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C’est sans engagement de votre part, cela nous évite des gaspillages de papier et de frais d’envoi.

 

Et surtout, cela nous permettra de continuer à vous toucher, car depuis la fusion des statuts, il n’y a plus de liste spécifique des inspecteurs occupant les fonctions d’huissier ; or il est vital de garder le contact !