L 'H U I S S I E R
DU TRESOR PUBLIC
N° 58 :
JANVIER 2004 : Bulletin
d'informations authentiquement professionnel, édité par le Syndicat des
Huissiers du Trésor Public. Directeur de la Publication : G. LABERGERIE - ISSN
: 1163-7811 - N° de Commission Paritaire : 3610D73S -Imprimé au siège - Dépôt
Légal : janvier 2004 retour
DOSSIER DES H.T.P.
Monsieur
LAMIOT, le nouveau Chef de Service de la D.G.C.P.
renoue
les fils du dialogue interrompu depuis septembre 2001 !
Un premier résultat tangible attendu par beaucoup d’entre-nous et depuis
longtemps, a été, enfin, obtenu et annoncé, le 20 janvier 2004, aux
organisations syndicales des H.T.P. élues en C.A.P. Centrale : le
remboursement des frais de repas, à compter du 1er février 2004,
dans les conditions du droit commun.
Mais l’espoir a regagné nos rangs et les huissiers doivent retrouver le
moral.
Nous aurons, plus que jamais, besoin de votre soutien
dans les mois qui viennent, pour faire aboutir vos justes revendications.
Guy LABERGERIE
Président du S.H.T.P.
Voici la
« feuille de route » établie par le nouveau chef de service, M
LAMIOT
1.
STATUT
M. LAMIOT
reprend la formule consacrée en la matière, constatant que la corporation des
huissiers du Trésor Public est « au milieu du gué » depuis la réforme
de 1997, à cause des limites dans
le déroulement de la carrière, qui ne prévoit aucun grade de débouché.
Le chef de
service affirme nettement sa volonté d’y porter remède, mais ne manque pas
de souligner la difficulté de l’exercice et la longueur du circuit
administratif qui y conduit.
Il s’agit de donner au statut « une vie après le 12° échelon »,
sans pour autant le banaliser ni faire des huissiers des inspecteurs commissionnés :
en clair, il est maintenant question de conserver le métier d’huissier, tout
en mettant en place des passerelles, sans pour autant aller jusqu’à
l’interchangeabilité entre les fonctions d’huissier et d’inspecteur. La définition
du contenu pratique de la réforme se fera dans les prochains mois, avant
d’entamer un long cursus de validation au niveau interministériel ; sa
mise en œuvre concrète est programmée pour 2005/2006
2.
INDEMNITES D’ACTE
Le débat est
rouvert, et il s’agit de trouver sur ce point un système équitable, qui ne
favorise pas certains secteurs géographiques, qui reste motivant pour les
huissiers sans les conduire à « faire du papier »… Aucune piste
n’est exclue pour le moment : forfait partiel, révision du barème
actuel avec une valorisation de certains actes, simplification de la
nomenclature, le but est d’aller vers un système efficace et consensuel.
C’est un peu la quadrature du cercle et nous n’avons pas fini d’en débattre,
d’autant que l’amélioration du système doit se faire à enveloppe budgétaire
constante.
La réforme
devant passer par la Fonction Publique, elle peut aboutir dès janvier 2005 et
aller nettement plus vite que celle portant sur les statuts ; encore
faut-il dégager un consensus sur ce sujet sensible.
3.
INDEMNITES EN REMBOURSEMENT DE FRAIS
C’est,
à l’heure actuelle, le point qu’il importe de traiter de façon urgente ;
comme nous l’avons plusieurs fois écrit et dit à notre Direction Générale,
les huissiers ne supportent plus de faire l’objet d’une injustice qui
s’analyse comme une véritable discrimination.
A) Indemnité
de frais de repas
ENFIN !
la DGCP accepte de payer des indemnités de frais de repas aux
huissiers du Trésor Public, sur la base du décret du 28 mai 1990, c’est
à dire sur la base du droit commun de la fonction publique ; les trésoriers
payeurs généraux vont recevoir dans les prochains jours une instruction dans
ce sens, avec application immédiate au 1° février 2004 (cela ne fera
que 3 années de retard par rapport aux promesses de l’époque, mais mieux
vaut tard que jamais).
Pour ceux qui
n’auront pas droit aux frais de repas dans le cadre du décret, la possibilité
d’attribution de tickets restaurant n’est pas exclue à priori, mais rien
n’est décidé à ce jour.
B)Indemnité de
frais de déplacements
On
sait à quel point ce sujet est épineux : le système de remboursement basé
sur le droit commun ne correspond manifestement pas à l’utilisation
quotidienne et permanente que les huissiers font de leur véhicule, ce qui leur
cause un réel préjudice.
Par
ailleurs, le système est appliqué avec des adaptations locales, et finalement
plus personne ne sait ce qu’il en est réellement. La DGCP veut naturellement
retourner à une règle commune, ce qui pour nous n’est pas choquant, à
condition qu’un système de remboursement des frais de déplacement équitable
et cohérent soit défini :
Là
encore, le débat est ouvert.
Pourquoi ne pas le dire clairement, nous sommes
satisfaits du processus qui s’enclenche :
- une satisfaction immédiate sur la question des
frais de repas, décision prise en quelques jours par le nouveau chef de service
qui a reçu le SHTP dès sa prise de fonctions début janvier, qui avait alors
présenté cette demande comme prioritaire. Cette rapidité de réaction et de décision
tranche heureusement avec les pratiques précédentes.
- une attitude constructive du nouveau chef de
service sur l’ensemble des dossiers, une position d’écoute et de dialogue
qui nous incite à penser que nous pouvons être raisonnablement optimistes pour
la suite, même s’il est de notre devoir de souligner que les marges de manœuvre
budgétaires sont étroites et s’imposent à tous.
La route sera encore longue et semée d’embûches !
Merci à tous ceux qui ont répondu à nos pétitions début 2001, à notre enquête courant 2002, à tous ceux qui se sont mobilisés tout dernièrement encore lors de notre consultation sur les actions à entreprendre ; qu’ils soient certains que leur mobilisation nous a beaucoup aidé, et que nous resterons encore et toujours à l’écoute des huissiers, pour faire évoluer notre métier ; cette écoute nous a permis, dès l’origine, de formuler les demandes ( formation initiale à l’ENT, création de grades de débouchés, ouverture du concours d’I.P, réorganisation des remboursement de frais et des indemnités d’actes) qui sont devenues ensuite les revendications de tous.
Art.5
- L’agent appelé à se déplacer pour les besoins du service hors de
sa résidence administrative et hors de sa résidence familiale peut prétendre
à la prise en charge de ses frais de transport dans les conditions prévues au
titre IV du présent décret et, sur justification de la durée réelle du déplacement,
au paiement d’indemnités journalières de nourriture et de logement.
Les agents assurant un intérim sont indemnisés de leurs frais de déplacement
dans les conditions prévues à l’article 12 du présent décret.
Les conditions
d’indemnisation des déplacements des agents envoyés en stage font l’objet
des articles 13, 14 et 15 du présent décret.
Les
administrations sont autorisées, occasionnellement ou sous la forme de contrat
ou de convention, à traiter directement avec les compagnies de transport, les
établissements hôteliers et de restauration ainsi qu’avec les agences de
voyages, pour l’organisation des transports et de l’accueil des agents en déplacements
temporaires, dans la mesure où cette procédure facilite le service et
lorsqu’il n’en résulte pas de dépenses supplémentaires.
Art.
6 – (…)
L’agent envoyé en mission doit être muni, au préalable, d’un ordre
de mission signé par le ministre, le préfet, le chef ou le directeur de l’établissement
ou de l’organisme dont il relève ou par un fonctionnaire ayant reçu délégation
à cet effet.
Aucune mission hors du département de la résidence administrative ne
peut se prolonger au-delà de la durée de deux mois sans une nouvelle décision
préalable signée dans les conditions prévues pour l’ordre de mission à
l’alinéa précédent.
Art.
8 – Un ordre de mission dit permanent peut être délivré d’une part, au
personnel exerçant des fonctions essentiellement itinérantes, d’autres
parts, à l’agent appelé à se déplacer fréquemment dans la limite géographique
fixée par cet ordre de mission.
La validité de l’ordre de mission permanent ne peut excéder douze
mois.
La délivrance d’un ordre de mission n’est pas exigée pour les chefs
de services départementaux ou régionaux qui se déplacent dans la limite de
leur circonscription.
Un arrêté conjoint du ministre intéressé, du ministre chargé de la
fonction publique et du ministre du budget peut éventuellement désigner
certaines catégories de personnels pour lesquelles la délivrance d’un ordre
de mission n’est pas exigée. Cet arrêté fixe la circonscription dans
laquelle les intéressés peuvent se déplacer sans ordre de mission.
Art. 9 – Les taux de l’indemnité de mission sont
fixés par un arrêté conjoint du ministre chargé de la fonction publique et
du ministre chargé du budget.
Un arrêté conjoint du ministre chargé de la fonction publique et du
ministre chargé du budget fixe les taux des indemnités forfaitaires de déplacement
dans le département attribuées en application de textes spéciaux.
Art. 10 – L’indemnité journalière susceptible
d’être allouée à l’occasion d’une mission se décompose ainsi :
a)
Une indemnité de repas lorsque l’agent se trouve en mission pendant la
totalité de la période comprise entre onze heures et quatorze heures, pour le
repas de midi :
b)
Une indemnité de repas lorsque l’agent se trouve en mission pendant la
totalité de la période comprise entre dix-huit heures et vingt et une heures,
pour le repas du soir :
c)
Une indemnité de nuitée lorsque l’agent se trouve en mission pendant
la totalité de la période comprise entre zéro heure et cinq, pour la chambre
et le petit déjeuner.
- La mission commence à l’heure de départ de la résidence
administrative et se termine à l’heure de retour à cette même résidence.
Toutefois, l’autorité administrative peut considérer que la mission commence
à l’heure de départ de la résidence familiale et se termine à l’heure de retour
à cette même résidence.
retour