AGENTS   DE   CATEGORIE  A
SYNDICAT DES INSPECTEURS ET HUISSIERS DU TRESOR PUBLIC

                                        Bulletin d’informations authentiquement professionnel                           retour

édité par le Syndicat des Inspecteurs et Huissiers du Trésor Public, affilié à la Fédération Nouvelle des Syndicats Professionnels - Minéfi 
16 rue Notre Dame des Victoires – 75097 PARIS Cedex 02 – Tel : 01 44 50 47 25 – Fax : 01 44 50 47 16
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Directeur de la Publication : G. LABERGERIE – ISSN : 1163-7811 – N° de Commission Paritaire : 3610D73S – Imprimé au siège – Dépôt Légal : janvier 2006


N° 4 : JANVIER 2006

Une année commence, et, pendant ce mois de janvier, il est de coutume d’échanger des vœux.

Nous ne manquerons pas à cette coutume, et nous vous présentons nos meilleurs souhaits pour 2006, pour vous et vos proches.

Sur le plan professionnel, nous pourrions souhaiter tout et n’importe quoi, ce qui, comme le dit l’expression populaire,  «  ne mange pas de pain ». De même, proférer des revendications syndicales échevelées n’en mange pas davantage et permet de faire du bruit, et de brosser des tableaux « des lendemains qui chantent si vous votez pour nous », auxquels plus personne ne croit, excepté quelques naïfs.

Et bien non !

Nous choisirons d’être responsables, comme nous l’avons toujours été lorsque notre action se limitait à la défense de la corporation des huissiers : c’est le seul moyen de faire réellement avancer les choses, et l’historique de notre action plaide en notre faveur.

Responsable ne signifie pas, en ce qui nous concerne, dépourvus d’idées ou complaisants.

Alors, pour 2006, nous souhaitons, nous revendiquons, et, avec votre adhésion et votre soutien, nous nous appliquerons à faire aboutir une mesure à nos yeux essentielle : la revalorisation du cadre A non comptable. Nous nous trouvons là, selon nous, au point où l’intérêt fonctionnel du service rejoint celui des agents concernés.

Illustrons le et défendons le, afin que 2006 ne soit pas , comme trop souvent –comme d’habitude presque-, une année blanche pour l’amélioration de la vie matérielle des agents.

Michel DURAND

 

« BONNE NOUVELLE POUR LE  TRESOR PUBLIC » 

VOICI L’O.T.D ! 

   

C’est par ce cri de victoire que la D.G.C.P annonçait la naissance de l’O.T D ( opposition à tiers détenteur)  sur Magellan, l’année dernière.

Bonne nouvelle en effet ! Mais pour les huissiers de Justice, qui vont être grassement payés pour envoyer des avis qui ressemblent à s'y méprendre aux derniers avis avant poursuite (les fameux avis rouges) du Trésor public.

 Il faut savoir que les huissiers de Justice percevront une rémunération qui est, en moyenne, supérieur de 50 % à ceux qui se pratiquent dans le privé (compagnie d'assurances et Banques )

En réalité, par la procédure de  l’O.T.D, le  législateur ne renforce en rien les prérogatives des comptables publics, contrairement à ce qui a été écrit par une organisation syndicale ,dans un article contradictoire, mais il exprime sa méfiance, voire sa défiance, à l'égard des comptables du Trésor, qui sont suspectés de manquer de discernement dans l'exercice des poursuites. N'a-t-on pas vu lors des débats au Parlement, un parlementaire exhiber un paquet d’A.T.D qui  avaient été notifiés sur les comptes d'un même contribuable ?

La phase préalable confiée aux huissiers de  Justice relève assurément de cet état d'esprit : en pratique  les comptables publics devront avoir recours à des mandataires privés pour faire leur travail, ce qui laisse présager à plus ou moins longue échéance, la remise en question du titre exécutoire délivré par les administrations compétentes ( DGI, Douanes, Collectivités territoriales) et de l’avis à tiers détenteur.

 L’O.T.D  crée un précédent dont on ne mesure pas toutes les conséquences pour le moment... À moins que ce ne soit voulu.

Certaines études d'huissiers de Justice n'hésitent pas à mentionner sur leurs plaques « Huissiers du Trésor public » et, à PARIS, des huissiers de Justice ont créé un « Groupement Trésor public » pour le recouvrement des P.S.E. On trouve aussi, dans d'autres études, des guichets « Trésor public ».

Préférer les huissiers de Justice aux comptables du Trésor pour le recouvrement des créances publiques est un choix. Mais on peut se demander si ce choix est bien judicieux ,compte tenu des « pratiques » de ces mandataires de justice dont la presse rend régulièrement compte. Vous trouverez ci-après un petit encart paru dans « Le Parisien » du 12 novembre 2005, qui illustrera à merveille ce propos. Édifiant et fréquent.

Et  puis, nos gouvernants devraient savoir que les débiteurs du Trésor public ont encore le droit de vote....

Quant à la procédure elle-même, tout le monde voit bien qu'il s'agit d'une procédure mal ficelée :

- l’O.T.D  aura pour effet de faire supporter les frais dus aux  huissiers de Justice par les débiteurs (souvent fragilisés), les moins récalcitrants, qui se libèreront  dans le délai de 50 jours, alors que les autres n'auront qu'à attendre tranquillement  l’O.T.D  sur leur salaire ou leur compte bancaire, de préférence débiteur ou alimenté par des sommes insaisissables ;

- qui supportera les frais d’huissier, en cas de paiement partiel de la dette ? Sachant que les débiteurs des collectivités locales sont le plus souvent insolvables, au terme de la réglementation ...

- le point de départ du délai de 50 jours se fait à partir de l'envoi du dossier à l’huissier, ce qui n'offre aucune sécurité juridique ni aux demandeurs, ni à l’huissier, ni au débiteur, si elle se fait part envoi simple ;

- si cet envoi se fait par lettre recommandée avec accusé de réception, il reviendra plus cher  à l’Etat qu'une saisie interrompue pratiquée par un huissier du Trésor public. En outre, dans ce dernier cas, le personnel des postes comptables passera son temps à remplir des accusés de réception de lettre, au lieu de faire des poursuites. C'est un grand progrès et La Poste ne va pas s'en plaindre. À cet égard, on se remémorera la notification des commandements de payer par lettre recommandée avec accusé de réception...

Puisqu'il ne s'agit que d'envoyer des avis rouges par La Poste, pourquoi ne pas confier cette tâche à des sociétés sous-traitantes ayant leur siège en Pologne, en Chine ou en Inde ? Cela ferait faire des économies  à l'État !

Comme on peut le prévoir, la procédure de l’O.T.D , tout à fait bien conçue et remarquable, va largement contribuer à réduire la « fracture sociale » et à remplir les caisses des collectivités territoriales...

Nous en reparlerons .

Le Parisien – samedi 12 novembre 2005

EN BREF
-Escrocs

Un huissier a été mis en examen mercredi pour abus de confiance aggravé et écroué, tandis que son frère était placé sous contrôle judiciaire. Tous les deux sont soupçonnés d’avoir détourné plus de deux millions d’euros. Ils géraient une activité de régie immobilière à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). 

 

INDEMNITES DU « A » COMPTABLE ET NON COMPTABLE 

 POURQUOI UN TEL DIFFERENTIEL ?

                                                                                     

D’après les pointages que nous avons effectués, la différence moyenne de traitement entre un inspecteur comptable et non comptable est d’environ 7000 E par an ; cette différence s’accroît au niveau des RP et peut prendre une ampleur importante pour les TP.

Cela recoupe certes des situations individuelles fort différentes, les comptables intégrant une part variable non négligeable dans leur traitement, et les différences pouvant varier au fil des échelons.

Notre opinion est que cette différence est trop grande, même si elle repose traditionnellement sur la justification de la responsabilité pécuniaire personnelle. En dehors de ce point, qui peut contester la responsabilité professionnelle d’un inspecteur ou d’un chef de division, même si ces deux responsabilités ne sont pas de nature identique ?

Notre sentiment est que ce gros différentiel est néfaste à la mobilité fonctionnelle des agents et à la fluidité des carrières au sein de la catégorie A . Il établit une césure dans notre réseau entre comptables et non comptables, à une époque où les individus et les services doivent s’enrichir d’expériences variées et d’échanges.

Aujourd’hui, et plus encore demain, avec la fermeture des perceptions rurales, les regroupements et la spécialisation, il est clair que l’offre de postes comptables va singulièrement se réduire en nombre. Face à une catégorie A qui ne cesse de s’accroître en importance relative, cela signifie que l’espoir d’une promotion dans des fonctions comptables rémunératrices va diminuer.

Il importe donc d’améliorer l’attractivité des carrières du A non comptable, tant au point de vue indemnitaire que du contenu des missions, les deux éléments étant plus liés qu’il n’y paraît à première vue. C’est pourquoi –et ce sera notre action majeure cette année- nous allons lancer une grande campagne en faveur de la revalorisation du A non comptable.

Aidez nous, en dehors de toute appartenance syndicale, en nous donnant votre opinion dans le sondage qui suit, que vous trouverez aussi sur notre site intranet.

 

CONSULTATION

Votre opinion nous intéresse

Les réponses sont traitées confidentiellement

Facultatif

     M.Mme…………………………………………………………………………………………………………………………………………….

     Grade………………………………………………………………………………………………………………………………………………

     Affectation……………………………………………………………………………………………………………………………………

-         Pensez-vous que l’écart actuel de rémunération entre la fonction comptable et non comptable est un obstacle sérieux au passage de l’une à l’autre :

                     oui

                     non

-         L’écart actuel de rémunération entre les fonctions comptables et non comptables est selon vous :

                     totalement justifié

                     partiellement justifié

                     injustifié

-         A votre avis, quel serait l’écart de rémunération raisonnable dans le grade d’inspecteur entre non comptable et comptable (entre 0 et 7000 euros par an, écart actuel) :

          ……………………… euros

-         Si une nouvelle prime devait être versée au « A » non comptable, cette dernière devrait être :

                     fixe et égale pour tous

                     fixe mais ajustée à l’échelon

                     avec une part variable de ……..% du montant de la prime

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