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  LA LETTRE
                                         


DE L'HUISSIER DU TRESOR PUBLIC

N° 38 mai 2006 : Lettre d’informations réservée aux adhérents du Syndicat des Huissiers du Trésor Public - 16 rue Notre Dame des Victoires 75097 PARIS Cedex 02 - Tél : 01 44 50 47 25   Télécopie : 01 44 50 47 16 Le Syndicat des Inspecteurs et  Huissiers du Trésor Public est affilié à la Fédération Nouvelle des Syndicats Professionnels - MINEFI

                                                                                                                                   

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EDITORIAL

Chaque nouvelle réunion à la D.G.C.P apporte une confirmation supplémentaire et une certitude que la « révolution culturelle » annoncée est bien en marche : d’ores et déjà, des huissiers du Trésor ont été admis à la préparation au concours d’I.P qui se déroulera en 2007 ;  la réforme statutaire a reçu un bon accueil de la D.P.M.A et poursuit son circuit, qui ne devrait pas connaître d’embûches ; la réforme indemnitaire, qui sera concomitante, est proche de sa finalisation : nous vous en livrons les détails plus loin.

Il faut maintenant que chacun se prépare à la nouvelle donne : les huissiers, devenus inspecteurs huissiers, devront oublier le temps où certains s’étaient transformés en producteurs d’actes à la manière du russe stakanov, pour devenir des instigateurs de procédures, des conseils en recouvrement contentieux, et  bien entendu, toujours, des rédacteurs d’actes.

Les perspectives qui s’ouvrent ne manquent pas d’attraits : finie l’époque où les huissiers, recrutés huissiers, finissaient quasi obligatoirement huissiers ; demain, ils évolueront au cours de leur carrière, et seront appelés à connaître d’autres horizons : inspecteurs ou percepteurs, receveurs percepteurs et trésoriers principaux en grade de débouchés, sans oublier les prochaines fonctions des domaines qui viennent au Trésor Public et qui conviendraient sans doute parfaitement à certains d’entre nous, le profil d’activité n’étant guère dissemblable.

L’avenir nous apportera des  réponses plus précises sur l’évolution de nos fonctions ; mais surtout, n’ayons pas peur : notre avenir est matériellement assuré en qualité de fonctionnaire, avec des primes qui ne sont pas négligeables ; il s’ouvre maintenant à de nouvelles perspectives de carrière ; sur le plan intellectuel, il prend une inflexion prometteuse. Il appartiendra à chacun de lui donner un contenu riche et valorisant.

Les huissiers, hommes et femmes de terrain, ont toujours su faire preuve, bien plus que d’autres dans cette administration, de leur adaptabilité et de leur savoir faire ; les perspectives qui s’ouvrent enfin à eux, après tant d’années d’obstination, ne doivent pas susciter de la crainte, mais de l’espoir, de la détermination et nous l’espérons, pour les plus jeunes, de l’enthousiasme.

                                                                           MICHEL DURAND

 

 

A PROPOS DE « REINTEGRATION »

A la suite de nombreuses rumeurs alimentées par certaines directions locales pas toujours bien intentionnées vis-à-vis des huissiers, voire à certains fantasmes de chefs locaux animés de sentiments caporalistes, nous tenons à faire quelques mises au point :

1° Les huissiers en fonction sont titulaires de leur poste d’huissier, et le resteront après la réforme, même s’ils prennent la dénomination « d’inspecteurs huissiers ».

2° Pareillement, les inspecteurs huissiers nommés en sortie d’école à partir de 2007 seront affectés sur un emploi d’huissier dans leur département.

3° Le nombre d’emplois d’huissiers implantés dans chaque Trésorerie Générale demeurera déterminé par la DGCP.

4° Il en résulte que les TPG ne pourront nullement, comme il a été dit à tort ici et là, modifier de leur propre chef et à leur discrétion le nombre d’emplois d’huissiers implantés dans leur département, ni permuter leurs fonctions avec celles d’inspecteur, en faisant valser les titulaires.

5° Bien évidemment, et c’est l’intérêt de la réforme, un inspecteur huissier pourra demander à devenir inspecteur adjoint, chef de service ou percepteur…et réciproquement

6° Bien évidemment encore, les inspecteurs huissiers visiblement inadaptés à cette fonction tout de même assez particulière seront incités à occuper un autre emploi. Est-ce un mal ? Certainement pas, quand on connaît, pour pratiquer les CAP, les difficultés et les contorsions qui ont été nécessaires pour aménager l’emploi de certains collègues devenus physiquement inaptes  à notre métier itinérant.

7° Bien évidemment encore, le nombre d’huissiers devra être réadapté aux besoins de chacun des départements, des situations de pénurie existant dans certaines trésoreries générales, alors que d’autres ont des effectifs surabondants ; ces adaptations se feront au fil des départs en retraite et mutation, comme auparavant.

Il convient donc de ne pas céder à l’inquiétude, alors que certains qui se font un malin plaisir à agiter l’épouvantail de la « réintégration », qui ne concerne que les contrôleurs commissionnés.

LE SORT DES CONTROLEURS COMMISSIONNES

Le SIHTP s’est inquiété du sort des contrôleurs commissionnés.

En son temps, nous avions demandé que soit créé une sorte d’adjoint aux inspecteurs huissiers, de manière à pérenniser une fonction qui peut convenir à des agents dont le retour en poste sédentaire pourrait être mal vécu.

Nous n’avons pas été suivi dans cette voie, qui aurait du être prise dès 1997 et qui l’était en partie dans la première mouture du projet d’instruction lors de l’apparition du nouveau statut, plutôt que de conserver un statut quo satisfaisant pour les commissionnés à court terme, mais seulement à court terme.

La disparition des commissionnements est à prévoir.

La DGCP a toutefois promis de mettre en place un dispositif transitoire pour les contrôleurs commissionnés en fonctions depuis longtemps.

FORMATION INITIALE DES HUISSIERS DU TRESOR PUBLIC : UN AVANT GOUT DU NOUVEAU STATUT

Le mardi 2 mai, la DGCP a réuni les organisations syndicales représentatives, SIHTP et FO, pour leur communiquer le module de formation initiale devant s’appliquer à la prochaine promotion, qui intègrera l’école en septembre. Rappelons que ce sera la dernière à être recrutée sur un concours spécifique d’huissier, les prochains concours étant communs.

Cette formation est en train de converger avec celle des inspecteurs, notamment par la mise en place d’un enseignement portant sur la comptabilité générale et l’analyse financière.

Elle préfigure le nouveau système, où huissiers et inspecteurs suivront la même formation initiale, le choix se faisant en sortie d’école, et le stage pratique servant à l’apprentissage au métier.

REFERENTIEL POUR LE REGIME INDEMNITAIRE 

Bonne nouvelle pour le calcul des indemnités forfaitaires modulables qui seront payées aux huissiers à partir de 2007 : le référentiel sera un peu meilleur que prévu, puisque la moyenne générale des actes par huissier est de 9052.93 €.
Normalement, l’indemnité devait être basée sur la moyenne des trois dernières années.

 

 

 

 

 

Ensemble des

agents

2002

7 248,07

2003

8 077,81

2004

9 111,23

2005

9 052,93

Moy. des moyennes

2002/2003/2004

 

8 145,70

Moy. des moyennes

2003/2004/2005

 

8 747,32

Moy. des moyennes

2002/2003/2004/2005

 

8 372,51

 

CRITERES DE MODULATION POUR LA PRIME MODULABLE

Nous vous avons donné dans notre dernière lettre, les 4 critères d’évaluation retenus ; ceux-ci ont été affinés, et les discussions se déroulent autour des points suivants :

Critère 1 : Volume d’activité

Indicateur : Nombre de dossiers diligentés par l’huissier dans l’année

Norme : environ 3 000 par an et par huissier.

Cette norme doit être adaptée en fonction des facteurs suivants :

Facteurs à prendre en compte :

-         Situation personnelle de l’agent

-         Configuration géographique

-         Volume de dossiers remis à l’huissier

-         Type de saisie demandé

Nous avons fait valoir que 3000 dossiers par an était un chiffre élevé, que ne corrobore pas l’étude de la MAEC ; de plus la moyenne indemnitaire actuelle correspond à la taxation de 2200 à 2400 dossiers, selon nos calculs.

Le nombre de dossiers ne paraît pas être un indicateur parfait ; les syndicats préfèreraient une référence aux actes, hors tentative, qui prend mieux en compte les dossiers à actes multiples.

Critère 2 : Délai moyen de réalisation des poursuites

Indicateur : Nombre de dossiers traités en moins de 3 mois / Nombre total de dossiers

Norme : Indicateur supérieur ou égal à 90%. Cette norme doit être adaptée en fonction des facteurs suivants :

Facteurs à prendre en compte :

-         Situation personnelle de l’agent

-         Volume de dossiers remis à l’huissier

-         Rythme de remise des dossiers à l’huissier

-         Type de saisie demandé

Le temps imparti nous paraît un peu court, 4 ou 5 mois serait plus pertinent d’après nous.

Critère 3 : Efficacité des procédures de saisie-vente

Il s’agit de mesurer la part des saisies interrompues (établies lorsqu’il y a paiement total ou partiel) dans le total des saisies-ventes. Cet indicateur permet d’apprécier l’efficacité des procédures diligentées par l’huissier.

Mode de calcul de l’indicateur 

Numérateur : nombre de dossiers ayant fait l’objet d’une saisie interrompue

Dénominateur : nombre de procès-verbaux établis, hors procès-verbaux de perquisition

Norme : 30% des dossiers traités donnent lieu à paiement total ou partiel

Cette norme doit être adaptée en fonction de certaines caractéristiques sociologiques des débiteurs poursuivis.

Facteur à prendre en compte :

            - Caractéristiques sociologiques des débiteurs poursuivis

Nous pensons que la norme de 30% de dossiers avec paiement total ou partiel n’est pas réaliste quand l’huissier du Trésor intervient après une phase comminatoire diligentée par un huissier de justice.

Critère 4 : Implication personnelle et participation active à la politique de poursuite

Cet axe tend à apprécier le degré d’implication de l’huissier dans la politique de poursuite menée par le ou les trésoreries pour lesquelles il instrumente.

Norme : l’huissier exerce son activité avec sérieux. Il rend compte de ses résultats aux comptables et au service du recouvrement de la trésorerie générale. Il se montre soucieux de tout ce qui peut améliorer l’efficacité de son travail et plus généralement les performances du département en matière de recouvrement (évolution des méthodes de travail, acceptation  de modifications éventuelles de son périmètre dans l’intérêt du service…).

Il conviendra de valoriser les HTP qui, en accord avec leur hiérarchie, vont au-delà de cette norme (à titre d’exemple : il procède à une analyse qualitative des dossiers qui lui sont remis et échange sur ce sujet avec les trésoreries et la trésorerie générale ; il propose la mise en œuvre de poursuites adaptées aux créances à enjeu ; il traite en toute sécurité juridique des dossiers particulièrement complexes…).

REUNION DU SYNDICAT DES HUISSIERS DU TRESOR PUBLIC

Lundi 12 juin 2006 à 9 heures 30 minutes

139 rue de Bercy 75 PARIS 12è  - SALLE VAUBAN 0064 SUD 1

Métro : BERCY

Un repas amical aura lieu ensuite, s’inscrire obligatoirement auprès de Jean-Claude PINAUD

au 01.30.35.93.15 avant le 8 juin 2006

 

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